Benjamin Judas

Photo par Hervé Colard

Photographe Nature



C’est A la manière de « je me souviens de mes premiers appareils photos…………et de celui que j’ai tant aimé! » Pourquoi?
                                        « je me souviens ma première photo »

Je ne me souviens pas de MA première photo. Ce fût peut-être celle que mon père a faite pour moi en 1978 ou 1979, une antilope, sans doute, dans la brousse. Nous vivions en Afrique et voulais conserver un souvenir. Il n’avait pas bien pu la figer avec son AE1 et son 135mm. Les vibrations de la voiture avaient voilé les images. Ca m’arrivera à mon tour, bien plus tard… avec un matériel bien plus sophistiqué. Puis le premier Instamatic, et la déception des premières photos, sur lesquelles je ne retrouvais pas ce que j’avais voulu montrer.
                                        « je me souviens de ma plus grande joie de photographe! »
C’est le paragraphe le plus important
Souvent mes plus grandes joies sont naturalistes. Mes premiers loups resteront gravés… Après avoir beaucoup cherché, attendu, quelle présence… quel animal superlatif !
Mais récemment, mes premières images de paysages sur ciel nocturne ont été une grande joie de « photographe ». Ma pratique glisse doucement vers le paysage, discipline qui m’attire et que je redoute. Je ne fais que balbutier et j’ai constaté depuis longtemps la difficulté de saisir la beauté d’un lieu, d’une lumière.

                                        « je me souviens de mon plus grand « ratage photographique! »

Encore une fois… la nature. Après des dizaines d’heure d’affut au martin-pêcheur (mes débuts, mauvaise période…) l’oiseau s’est enfin posé sur la branche. Doucement, pas assez, ma main s’est portée à mon déclencheur, et il s’est envolé, j’ai pensé qu’il m’avait vu, malgré les filets. Quelle frustration!
J’ai depuis appris à agir posément, à observer sans déclencher. Je ne tente une image que si je sais qu’elle sera bonne, et qu’elle justifie le risque de rompre le charme.Souvent j’ai en tête l’image que je veux réaliser et je me prépare dans ce but. 

                                        Mes grands Maîtres dans la photo

Enfant je feuilletais Géo. Inconsciemment les photos me sont restées en mémoire, avec une certaine idée du reportage. Je connais assez mal l’œuvre des grands maîtres où je puise pourtant souvent mon inspiration au gré des lectures, reportages. Mes préférés le sont d’abord pour leur humanisme : Sebastiao Salgado, Vincent Munier. Je rouvre souvent leurs livres.

                                        Pourquoi les concours et les expos

Mes photos valent par ce qu’elles renvoient dans les yeux des « autres ». Dans ce sens, les expos et les concours me permettent pour les unes les montrer au public dans un échange, et pour les autres d’avoir un barème d’appréciation, de compréhension. Si l’avis des spécialistes compte à mes yeux pour progresser, le regard du profane, pour moi, détient la vérité. La technique s’efface et parfois, rarement, l’émotion surgit : j’ai réussi à « montrer ».